Aéronautique : le Covid-19 signe-t-il la fin des privilèges ?

The Conversation April 19, 2020 7.04pm BST

 

Jusqu’au 12 mars 2020, à l’échelle du globe, FlightRadar24 comptabilisait plus de 100 000 vols commerciaux quotidiens. Puis le trafic s’est effondré avec un creux de 26 774 vols le 7 avril. La violence de ce choc est sans égal dans l’histoire des compagnies aériennes.

Fin 2019, Alexandre de Juniac, le directeur général de l’Association internationale du transport aérien (IATA), qui représente les intérêts des compagnies aériennes, avait prévu des bénéfices de plus de 29 milliards de dollars pour 2020. C’était un autre monde, et anéanti quelques mois plus tard avec des menaces sur 25 millions d’emplois et un plongeon attendu de 252 milliards de dollars, soit une baisse de 44 % par rapport au chiffre d’affaires de 2019 !

L’aérien, facteur aggravant de la pandémie

 

Ainsi le choc entre le libéralisme défiscalisé mais subventionné et le monde de la jeune militante écologiste suédoise Greta Thunberg ne peut aboutir à ce jour à un consensus entre les deux parties. En 2020, lors du 40e Forum économique mondial de Davos, le président des États-Unis Donald Trump avait déclaré que « nous devons rejeter les éternels prophètes de malheur et leurs prédictions d’apocalypse ». Il avait souligné qu’il ne laisserait pas « des socialistes radicaux » s’attaquer aux énergies fossiles. En réponse, Greta Thunberg avait affirmé qu’il fallait « paniquer » et « cesser immédiatement tous les investissements dans l’exploration et l’extraction d’énergies fossiles » et cela « pas en 2050, pas en 2030 ou même en 2021, mais maintenant ». Bloc contre bloc.

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