Meise, le 11 mai 2004

 

Communiqué de presse de Actie Noordrand

 

 

Actie Noordrand demande instamment que dorénavant les nuisances des avions soient mesurées sans faire usage de ce que l’on appelle le filtre A.

 

Il est impératif et urgent que les administrations en charge de l’environnement procèdent immédiatement à des mesures scientifiquement correctes des ondes sonores basses en prévision de l’arrivée de l’A380*.

 

De toutes les sources de nuisances sonores de la circulation, ce sont les avions qui produisent proportionnellement les sons les plus bas (< 100 Hz soit entre 10 et 50 Hz). Une des caractéristiques de ces sons est qu’ils sont perçus par le corps humain comme des vibrations. Une autre caractéristique est que ces faibles vibrations attaquent le système immunitaire de l’humain bien plus que toute autre forme de nuisance. Surtout chez les jeunes et les enfants en bas âge chez qui ce système se développe encore , une exposition régulière à de telles nuisances peut avoir à terme des conséquences réellement néfastes pour la santé.  Mais le système immunitaire des adultes en pâtit également surtout si cela va de pair avec des troubles du sommeil dus à des privations de sommeil et une pollution chimique par hydrocarbures aromatiques monocycliques.

 

Au cours d’un après-midi d’études organisé par la VUB** il s’est avéré qu’à ce jour encore les mesures du bruit effectuées par les administrations chargées de l’environnement comme Aminal et par l’exploitant de l’aéroport BIAC sont  encore faites en utilisant un filtre A. Ce filtre opère après l’enregistrement du bruit par le microphone et  filtre activement les fortes vibrations (<100 Hz). Il supprime donc les « basses », les censure en fait,  avec comme résultat que l’information bien qu’enregistrée correctement par le microphone n’est pas rendue dans son intégralité.

 

Les avions produisent sans doute moins de bruit que par le passé mais

proportionnellement plus de basses tonalités.  Surtout les jumbojets et les nouveaux mastodontes comme l’Airbus 380* produisent de telles vibrations  de <100 Hz en grande quantité.

 

Il est donc primordial que le monde politique prenne ses  dispositions et ordonne IMMEDIATEMENT à ses administrations en charge de l’environnement d’utiliser dorénavant des appareils de mesure SANS filtre A intégré.

 

Seules des mesures qui reflètent la totalité du bruit des avions peuvent constituer une base scientifique valable pour le calcul des nuisances et être prises en compte lorsqu’il est question d’isolation, de dégâts en matière de santé et de la facture allant de pair.

 

Les nombreuses plaintes introduites chaque jour au service de médiation font état de ces sons à basses tonalités. On y parle de vrombissements, grondements, lit qui tremble, armoires et toits qui vibrent,...

 

Quelques extraits :

 

·        ce bruit et ce grondement durent jusque deux minutes

·        avion trop lourd nous tenant éveillé

·        du bruit qui perdure beaucoup trop longtemps

·        ‘ma maison a tremblé’

·        vrombissement d’avion

·        toute la maison tremble

·        tout le toit tremblait

·        toute l’atmosphère était emplie d’un grondement de tonnerre

·        des enfants s’éveillent en sursaut et en pleurs

·        comment est-ce possible qu’à 7 km de l’aéroport un avion fasse tellement de bruit que la maison en tremble ?

 

Apparemment l’inertie des scientifiques est grande, ils utilisent encore actuellement des unités datant d’une époque où les sonomètres n’étaient pas encore aussi performants qu’aujourd’hui. 

 

Continuer à utiliser des appareils comme au temps de la préhistoire de l’acoustique est fausser la vérité.

L’époque du gramophone à pavillon est révolue, et  hauts-parleurs à basses pour les autoradios, dans nos foyers et dans les salles de fêtes sont monnaie courante.

 

Actie Noordrand lance un appel pressant et vibrant à la compétence de tous les scientifiques concernés afin qu’ils insistent auprès des hommes politiques au niveau national et européen pour l’adoption immédiate d’appareils de mesure appropriés.

 

Au nom de Actie Noordrand

 

Roger Vermeiren                                                  

Président                                                             

 

*Airbus 380: aéronef lourd (ca 560 tonnes MTOW) qui sera mis en service cette année, pouvant transporter 555 à  840 passagers et produisant  particulièrement beaucoup de sons de basses tonalités ( <100Hz).

A ce jour on sait déjà qu’après le décollage d’un tel avion, un autre avion ne peut  décoller immédiatement sur la même route en raison de fortes turbulences atmosphériques.

Pour des raisons de sécurité il faudra attendre plus longtemps après le départ d’un Airbus 380 avant de faire décoller un autre appareil.

 

** Après-midi d’études “Nuisances sonores”

Samedi, le 8 mai 2004 à Bruxelles

Vrije Universiteit Brussel (VUB)

Vakgroep Menselijke Ecologie

 

Contact               Actie Noordrand: 0494/21 68 81     0486 58 24 99

actienoordrand@belgacom.net          www.actienoordrand.be