WIJ SCHRIJVEN U IN WANHOOP NA TWEE JAAR AFZIEN, LIJDEN EN TELEURSTELLING

 

MAIL AAN VERSCHILLENDE VLAAMSE EN FEDERALE MINISTERS dd 17.2.2004

 

Monsieur le Ministre,

 

Nous vous écrivons cette lettre en désespoir de cause et après plus de deux années de combat, de souffrance, de problèmes majeurs, d’espérance et surtout de déception.

Il est clair et évident que TOUS LES BELGES NE SONT PAS EGAUX DEVANT LA LOI, nous en sommes la preuve survivante et agonisante.

 

Nous survivons à un endroit qui jusqu’il y a deux ans était un havre de paix et une région magnifique « la campagne aux portes de Bruxelles ». Nous y avons acheté une maison au prix « fort », compte tenu de la région et après plus ou moins 6 mois de vie paisible, les problèmes ont commencés…

Au début, nous ne comprenions pas ce qui se passait et après quelques mois, il a bien fallut se rendre à l’évidence, notre région était devenue la poubelle de Zaventem, Merci Durant.

 

Après quelques mois de souffrances intenses, les premiers signes sont apparus :

 

-          fatigue excessive suite aux réveils nocturnes répétés,

-          manque de concentration chez nos enfants,

-          maux de tête fréquents,

-          augmentation de la prise de médicaments,

-          problèmes scolaires accrus,

-          nervosité, agressivité,

-          etc.

 

Quelques mois plus tard, suite aux réveils et au survol intensif de jour et de WE, n’ayant aucune possibilité de nous reposer (ni le jour, ni la nuit, ni le WE), les sanctions sont tombées :

 

-          un de nos trois fils double son année,

-          les deux autres ont une baisse de résultats de l’ordre de 10 %,

-          mon épouse est licenciée suite à une fatigue accrue et à un manque d’aptitude à la concentration (emploi de secrétaire),

-          notre stress est au zénith, les calmants et somnifères font partie de notre « alimentation »,

-          nous vivons un cauchemar…

 

Mais tout cela, Monsieur le Ministre, ne doit pas vous étonner, cela est devenu « normal » au sein du Noordrand (et d’autres régions aussi, mais dans une moindre mesure).

 

Jusqu'à la mi-novembre 2003 et depuis quelques mois (période des négociations ?) il faisait à nouveau un peu plus calme chez nous, mais depuis fin novembre 2003, nous sommes à nouveau sous une pluie d’avions avec parfois une fréquence de moins de 60 secondes entre deux vols en soirée (entre 19h00 et 23h00).

 

Cette situation est intenable, inhumaine et discriminatoire, elle est illégale, elle ne respecte ni la loi, ni la constitution, ni la convention des droits de l’homme, ni celle des droits de l’enfant, ni les dispositions traitant des troubles du voisinage etc.

Nous sommes victimes des erreurs de jugement et de la politique politicienne des gouvernements successifs.

 

Personne, y compris vous, Monsieur le Ministre, ne nous a apporté une solution durable à cette discrimination évidente.

Qui plus est, à l’endroit ou nous essayons de survivre, il n’existe aucun sonomètre, personne n’est conscient du nombre et de la fréquence des avions qui polluent l’air que nous respirons.

Comment osez-vous donc prétendre réaliser un cadastre objectif du bruit, des nuisances sonores et chimiques subies par la population ?

 

Un mensonge de plus ? Une promesse de plus ? Une erreur de plus ? Une discrimination de plus ? J’avoue ne plus le savoir, nous sommes perdus et vraiment très désespérés devant un tel immobilisme et devant une telle discrimination.

Vous trouverez en annexe, un plan des couloirs aériens passant au-dessus de notre parcelle de terrain située le long de la Neromstraat, 89 à 1861 Meise (Wolvertem).

J’invite n’ importe lequel de vos collaborateurs et/ou vous-même à venir vérifier cette discrimination sur place.

 

Pour votre information, tout ce qui se trouve à l’extérieur, noircit à une vitesse anormale et nous sommes tous les cinq, devenus beaucoup plus sensible au niveau des voies respiratoires. Vous avez une idée des causes de cette situation grave ?

Nous en sommes arrivés à la conclusion que soit cette discrimination disparaît, soit nous devons quitter la poubelle de Zaventem.

Compte tenu de l’imbroglio juridique qui est venu encore compliquer la situation sur le terrain, nous sollicitons votre bienveillance afin de nous éclairer dans le cadre de notre décision (rester ou partir ?).

 

Pourriez-vous nous expliquer pourquoi il y a autant de couloirs aériens à l’endroit exact où nous survivons ?

Que va-t-il exactement se passer dans les deux mois à venir ?

Comment comptiez-vous intégrer la situation exacte de notre quartier (Neromstraat) à votre cadastre du bruit, alors qu’il n’y a pas de sonomètre chez nous ?

Etiez-vous conscient de la gravité de la situation à hauteur de la Neromstraat, 89 au sein du Noordrand ?

 

J’ose espérer, Monsieur le Ministre que vous serez complet et sincère en répondant à nos questions.

 

Nous restons à votre entière disposition pour toute question complémentaire à ce sujet et dans l’attente de vos réponses, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de notre parfaite considération.

 

C. & T. R.

Wolvertem