MILQUET WIL LOT
BRUSSELAARS VERBETEREN DOOR MEER VLIEGTUIGEN OVER BRUSSELS HAREN TE STUREN?
Bruxelles, le 21 septembre 2004
Le cdH, certes toujours désireux de trouver si possible une solution équilibrée dans les jours qui viennent, ne pouvait cependant, aujourd’hui, marquer son accord sur la dernière proposition remise en début d’après-midi par le Premier Ministre.
En effet :
1. Le Bureau politique du cdH avait encore réaffirmé unanimement lundi que, « s’il était, bien entendu, ouvert au dialogue et s’il souhaitait trouver une solution équilibrée et durable dans le dossier DHL, celle-ci devait respecter les principes de l’accord de gouvernement bruxellois à savoir impérativement :
§ la réduction des nuisances sonores sans augmentation du survol nocturne ;
§ la réduction accélérée de l’usage des avions actuellement vecteurs des plus fortes nuisances sur Bruxelles ;
§ la fixation des routes aériennes, de jour et de nuit, et les conditions d’exploitation de l’aéroport sur base d’un cadastre du bruit ;
§ la réduction des nuisances sonores devant profiter prioritairement aux quartiers aujourd’hui les plus touchés. »
Or, la proposition émise cet après-midi ne respectait pas les termes de l’accord de Gouvernement de la Région de Bruxelles-capitale, conclu avec le PS et Ecolo. En effet :
· elle dépasse largement le seuil fixé des 25 000 vols pour atteindre les 30.000 mouvements : il s’agit donc d’une augmentation de plus de 45 % par rapport à la situation actuelle ;
· elle ne réduit pas, à suffisance et dans le court terme, les nuisances sonores pour les riverains. C’est ainsi qu’elle reporte à un horizon trop éloigné, soit à 2015, le remplacement des avions les plus bruyants, soit les MD 11, sous l’argument que DHL ne peut acquérir que des avions d’occasion, les autres avions bruyants devant être remplacés progressivement entre 2008-2010 ;
· elle augmente le nombre de vols sur la route du Canal et permet sur cette route des avions dépassant un Q.C. de 4.0. ;
· elle ne se prononce nullement sur la question essentielle des normes de composantes « vent », et reporte leur définition à une étude ultérieure.
Elle était en outre imprécise, en certains points contradictoire, notamment en ce qui concerne la détermination des schémas d’utilisation des pistes et, selon les experts, remplie d’erreurs techniques.
2. Le cdH avait rappelé que toute décision équilibrée et durable dans un dossier aussi technique et subtil, respectant la santé et la sécurité des riverains et permettant un maintien de l’emploi pour les travailleurs, exigeait un minimum de temps et d’analyse notamment avec des experts. Or, on ne peut que constater le choix par le Premier Ministre d’une méthode de travail impraticable, remettant en dernière minute des notes improvisées sur des scénarios dont la fiabilité et la sécurité n’étaient pas contrôlables.
Le cdH rappelle que ce dossier devait être préparé depuis… le 16 janvier et que plusieurs scénarios alternatifs notamment concernant la délocalisation de certains charters sur Bierset n’ont à ce stade pas été étudiés et que la Région wallonne n’a même reçu aucune demande d’information sur ce point.
Il rappelle également qu’aucun élément objectif n’imposait la conclusion d’un accord bâclé dans les 24 heures si ce n’est le timing artificiel que s’est imposé Verhofstadt à lui-même. DHL ne devait pas prendre sa décision dans les deux jours…
Aussi, tout comme cela a été décidé pour la déclaration gouvernementale, le cdH dans un esprit constructif considérait et considère toujours qu’un même report pouvait et peut être envisagé pour le dossier DHL permettant un timing plus adapté, des discussions plus sereines et des choix plus réfléchis.
Les riverains quels qu’ils soient, flamands ou francophones et les travailleurs de DHL, méritent en effet autre chose comme méthode de gouvernance qu’une décision précipitée après une nuit blanche.
La Région bruxelloise s’étant exprimée clairement et définitivement aujourd’hui sur un texte, le cdH refusera par contre de se voir imposer un nouveau rendez- vous demain par le Premier Ministre pour se « repositionner » sur le même texte…
Le surréalisme belge a ses limites…