HET OFFICIËLE PERSBERICHT VAN B.A.LIBRE OVER PROCEDURE MISSON, CFR PEGGY
CORTOIS (BAAN 20/02) EN CHANTAL LIESSE (ECOLO/MUTSAARD LAKEN) OP RING TV
COMMUNIQUE DE PRESSE :
Aéroport de Zaventem :
une action judiciaire fédératrice vient d'être introduite
- La politique menée par les autorités politiques et aéroportuaires engendre un
sentiment d'insatisfaction et de souffrance général parmi la population victime
des nuisances causées par l'exploitation nocturne et diurne de l'aéroport de
Zaventem.
- Ainsi, l'aéroport ne cesse de se développer alors que des dizaines de milliers
de femmes, d'hommes et d'enfants subissent des nuisances intolérables, depuis
plusieurs années, sans qu'aucune mesure d'insonorisation et/ou d'expropriation
n'ait jamais été mise en oeuvre.
- En 2003, l'aéroport a connu 20.884 mouvements de nuit et 231.349 mouvements de
jour, soit un total de 252.233 atterrissages et décollages.
- Au vu de l'actualité récente, tout porte à croire que cette fréquentation de
l'aéroport déjà considérable en soi, ne fera
qu'augmenter à l'avenir.
- Ainsi, le groupe DHL, principal opérateur de nuit, exige à bref délai de
porter sa capacité opérationnelle à 34.000 mouvements nocturnes ce qui, aux yeux
de tous, est de nature à rendre invivable une situation qui est déjà intenable à
l'heure actuelle.
- De même, un nouveau permis d'environnement vient d'être accordé à BIAC par la
Députation permanente du Brabant flamand pour une durée de 20 ans. De toute
évidence, les restrictions imposées aux compagnies aériennes y sont largement
insuffisantes. Aucun principe de réduction des mouvements ou des quota de bruit
n'a été prévu. Plus grave, le nouveau permis laisse la porte ouverte à toutes
les négociations possibles en faveur de DHL.
- Pour ce qui est de l'accord gouvernemental de la Région Bruxelles Capitale,
les victimes concernées s'inquiètent à propos de la mise en oeuvre de la
politique de réduction des nuisances du futur Gouvernement bruxellois,
puisqu'elle sera subordonnée à la conclusion d'un accord de coopération avec
l'Etat fédéral et la Région flamande, dont chacun connaît les priorités...
- La négociation en cours pour le rachat des parts de L'Etat belge par un
opérateur privé étranger incite également à la plus grande inquiétude
: la plate-forme de Zaventem risque bien de devenir un aéroport de délestage
pour d'autres aéroports européens.
- Enfin, d'ici le mois de septembre 2004, des décisions cruciales seront prises
au sujet des exigences de développement du groupe DHL avec toutes les
conséquences néfastes que l'on peut craindre.
Un procès qui se veut FEDERATEUR :
- Face à cette situation alarmante, de nombreuses victimes de l'aéroport ne
fondent plus aucun espoir dans les autorités politiques, quelle qu'elles soient.
- Ces victimes ont donc décider de recourir à la Justice !
- Ce 9 juillet 2004, l'Etat belge, BIAC et BELGOCONTROL ont donc été cité à
comparaître au fond devant le Tribunal de première instance de Bruxelles
(chambre francophone).
- Il est essentiel de préciser que cette action judiciaire se veut fédératrice
dans la mesure où elle est ouverte à toutes les victimes de l'aéroport quels que
soient leur appartenance linguistique ou leur lieu de résidence.
- En effet, en adoptant une politique de dispersion des nuisances générées par
les trois pistes de l'aéroport, le Gouvernement fédéral a réussi, non seulement,
à mécontenter l'ensemble de la population, mais, en outre, cette politique a pu
avoir pour effet pervers d'opposer la population de certains quartiers par
rapport à d'autres (" diviser pour mieux régner... ").
- Cette action judiciaire a donc principalement pour objet de sortir de cette
logique en ciblant prioritairement l'interdiction des vols de nuit quelle que
soit la zone survolée.
- Elle est fondée sur l'article 1382 du Code civil (responsabilité fautive)
combiné avec l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme (le
droit au respect de la vie privée et familiale) tel qu'interprété par la
jurisprudence récente de la Cour de Strasbourg, mais aussi les articles 22 et 23
de la Constitution belge (le droit à la protection d'un environnement sain et le
droit de jouir d'un cadre de vie et d'un logement décent), l'article 22 bis de
la Constitution (le droit au sommeil des enfants), ainsi que les principes de
prévention, de précaution, et du pollueur-payeur consacrés par les articles 174
et 152 du Traité de Rome.
- En particulier, les victimes concernées estiment qu'il est proprement
inacceptable que l'exploitation nocturne de l'aéroport se prolonge depuis 1985
(installation du hub européen de DHL), soit depuis près de 20 ans, sans
qu'aucune mesure de protection effective et concrète (insonorisations et/ou
expropriations par exemple) n'ait jamais été mise en oeuvre, ni même
sérieusement étudiée, ni encore moins budgétisée.
- Ceci est évidemment très révélateur de l'abandon total dans lequel sont
laissées les victimes de l'aéroport de Zaventem puisque que d'autres aéroports
européens ont déjà eu l'occasion de concrétiser sur le terrain des plans
d'insonorisation ambitieux (par exemple : Amsterdam Schipol, Cologne, Heathrow,
... etc.).
- Plus grave encore, la dispersion actuelle des nuisances a pour corollaire
inévitable que de telles mesures d'accompagnement sont tout simplement
impossibles à réaliser et à budgétiser, que ce soit à court terme, à moyen terme
ou même à long terme.
- Cette absence de mesure de protection est d'autant plus critiquable qu'un
fonds d'insonorisation (FANVA) avait été mis en place sous la précédente
législature, mais qu'il n'a jamais été alimenté (de toute évidence, ce projet
paraît totalement abandonné...).
- Par conséquent, les personnes qui sont à l'initiative de cette action
judiciaire affirment haut et fort que la politique actuelle ne peut mener qu'à
une impasse.
- Leur action a donc pour objet d'obtenir l'interdiction des vols de nuit
puisqu'il s'agit-là de la seule et unique solution propre à
protéger leurs droits et intérêts légitimes, ainsi que ceux de leurs enfants.
- A titre subsidiaire, il s'agit de faire cesser les atterrissages et les
décollages d'avions qui dépasseraient les seuils de bruit préconisés par l'OMS.
Ces niveaux sont en effet largement dépassés sur le terrain depuis de nombreuses
années, ce qui cause un problème majeur de santé publique.
- Enfin, la problématique de la réparation des préjudices immobiliers est
également envisagée.
- Autrement dit et définitive, la procédure judiciaire qui vient d'être
introduite se limite volontairement à des chefs de demande qui sont de nature à
satisfaire n'importe quelle victime de l'aéroport de Zaventem quels que soient
son appartenance linguistique ou son lieu de résidence.
- Cette action se veut donc aussi rassemblante que possible et il va de soi que
de très nombreuses familles sont appelées à intervenir dans la procédure par le
biais d'une requête en intervention volontaire.
Pour toute précision complémentaire :
Bureau d'Avocats MISSON
Luc Misson et Laurent Wysen
Avocats
Rue de Pitteurs, 41
4020 Liège
tel : 04/ 341 43 44
fax : 04/ 343 79 72
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