De verlenging van de nacht van 6
tot 7 uur zou alleen gelden voor de 'citoyens survolés' en niet voor de
overvlogenen in de Noordrand?
Persbericht BALibre 2.6.2006
Les ministres fédéraux PS et MR sont-ils en
train de vendre la peau des Bruxellois aux ambitions aéroportuaires de la Biac
et de la Région flamande ?
L'allongement de la nuit à 7 h (au lieu de 6 h) et des week-ends un peu plus
calmes contre la révision (entendez : la suppression ou en tous cas
l'affaiblissement) des normes de bruit bruxelloises. Voilà le marché qui semble
se négocier au niveau fédéral.
Mais le principe de dispersion reste bien en place,
tout comme les vols de nuit. DHL déménage la plus grande partie de ces
activités à Leipzig en Allemagne en 2008, mais les créneaux de nuit ne vont pas
disparaître pour autant et il sera bien tentant de les réattribuer aux
opérateurs de nuit qui ne manqueront pas de se presser au portillon en 2008.
Le rapport du médiateur fédéral constate que la
part des vols de nuit dans l'activité de l'aéroport de Zaventem est en
CROISSANCE. Le nombre de mouvements de nuit s'approche du plafond de 25.000
mouvements annuels autorisés. Si on y ajoute les mouvements du créneau « de
jour » 6 h -7 h, qui sont également en progression, on franchit allègrement le
cap des 30.000 mouvements annuels pendant la plage nocturne. Rappelons que la
définition de la nuit dans la législation européenne est une plage de 8 heures
allant de 23 h à 7 h du matin.
La Biac peut se frotter les mains et poursuivre
sereinement le développement de son activité. Avec des normes bruxelloises
riquiqui, les compagnies aériennes vont pouvoir voler tranquillement un peu
partout au-dessus de Bruxelles (dispersion oblige) sans débourser un centime.
Et ce n'est pas demain que les citoyens survolés seront indemnisés pour ce
qu'ils subissent, le fonds FANVA étant depuis belle lurette aux oubliettes (dispersion
oblige).
Les ministres fédéraux francophones ont déjà
avalisé en Conseil des ministres le projet de loi sur les procédures aériennes
initié par le Ministre de la mobilité Landuyt, une coquille vide et vague qui
est un chèque en blanc pour le ministre et pour la Biac.
Voilà maintenant qu'ils nous bradent les normes de
bruit bruxelloises qui sont la SEULE arme, le SEUL levier, dont dispose la
Région de Bruxelles Capitale contre les appétits aéroportuaires gargantuesques
de la Biac et de la Région flamande dans le dossier « Zaventem » où elle n¹a qu¹une
toute petite voix à faire entendre et rien à dire sur les projets d'expansion.
L'objectif avoué de la Biac et de la Région
flamande - inscrit dans le plan START - est de doubler le nombre actuel de
mouvements pour arriver à 450.000 mouvements annuels. Toute amélioration gagnée
dans le créneau 6 h 7 h sera balayée par l¹augmentation exponentielle des
survols.
Et Bruxelles, dépouillée de ses normes de bruit, se
retrouvera nue.