En daar komen de antispreidings-actiegroepen weer: isolatie, onteigening, maar: Not In My Back Yard.
Persbericht 21.10.2004
communiqué commun des associations de personnes survolées
Le gouvernement fédéral a pris ses responsabilités
Sans réserver sa réponse au gouvernement, avec qui elle négociait, la
direction de DHL vient d'annoncer abruptement sa décision de ne pas installer
son centre de tri à Zaventem.
Les personnes survolées constatent que le gouvernement fédéral avait fini par
poser les bonnes questions à la société DHL (1). Elles constatent aussi que les
réponses apportées par cette société demeuraient très floues à propos des
emplois à créer, mais extrêmement précises à propos de l'augmentation des
nuisances à faire subir par les citoyens.
Pour la première fois, DHL évoquait un « centre intercontinental », alors que
jusqu'au 19 octobre, elle annonçait un « très grand centre de tri européen ».
C'est ce caractère intercontinental qui aurait exigé l'emploi d'avions très
bruyants, des gros porteurs longs courriers appelés " wide body".
C'est pourquoi les mouvements d'avions les plus bruyants devaient passer ainsi
de 1 à 16 par nuit en 2011. Les exigences formulées pour devenir ce hub «
intercontinental » passaient brusquement de 22.000 à 34.000 vols, soit près de
100 survols par nuit, sans compter ceux attribués aux autres opérateurs et aux
vols charters ! Intenable pour les victimes des nuisances.
C'est tout l'équilibre à rechercher entre l'économie du pays et la santé
physique et mentale de ses citoyens qui s'en trouvait pénalisé, au détriment des
victimes du trafic aérien de l'aéroport urbain de Zaventem.
Mais est-ce inévitablement un drame pour l'économie et l'emploi du pays ? Il
faut d'abord noter que DHL restera toujours à Zaventem, parce que cette société
de courrier express a de très nombreux clients dans un rayon de 500 Km autour de
cet aéroport, desservi par un vaste nœud autoroutier et se trouve au centre du
réseau TGV.
Quant à l'économie du pays, il reste toujours à démontrer qu'elle aurait
bénéficié du doublement des vols de nuit exigé pour l'extension de DHL. Les
frais de santé et d'absentéisme, mis à charge de la collectivité, seraient venus
s'ajouter au coût énorme des travaux d'isolation que DHL préconise à la Belgique
d'effectuer … pour qu'elle puisse bruyamment voler de nuit (2).
Cet argent ne serait-il pas mieux utilisé pour développer de nouvelles activités
économiques propres et diurnes sur le site, très recherché, qui entoure Zaventem
? Une solution qui répondrait positivement aux attentes légitimes de certains
travailleurs nocturnes de DHL, dont une mise au chômage d'ici 2008, ne
laisserait personne indifférent. Oui, il pourrait y avoir une meilleure vie
possible à Zaventem sans le centre de tri intercontinental de DHL.
Le gouvernement fédéral a toutes les raisons d'avoir finalement fait preuve de
fermeté face aux volte-face de DHL et de son mépris pour les victimes de son
activité économique.
C'est la victoire du bon sens et non celle des personnes survolées, dont la
situation actuelle est intenable et pourrait encore se voir aggravée par le
passage autorisé de 21.000 à 25.0000 vols de nuit.
La position du fédéral est cependant un pas incontestable en vue de garantir
l'avenir de l'aéroport. Le pas suivant devra être le plafonnement les vols de
nuit à leur nombre actuel de 21.000. Ensuite, il faudra refuser que d'autres
opérateurs de nuit remplacent les vols de DHL. Un programme volontariste doit
permettre d'en finir, progressivement, avec tout vol de nuit à l'aéroport urbain
de Zaventem, comme à Orly ou à Genève.
Si le gouvernement veut maintenir un aéroport fédéral au cœur du Brabant, de
manière durable, il va encore lui falloir interdire le survol de TOUTE zone
densément peuplée, pour pouvoir passer à l'expropriation des maisons situées
sous les routes aériennes de jour. Il va aussi lui falloir établir, avec les
régions, un plan à 10 ans pour la gestion globale de l'avenir du trafic aérien à
l'échelle du pays...
Le dossier n'est donc pas clos avec l'absence d'extension des activités
nocturnes de DHL, mais il va pouvoir évoluer dans la bonne direction : celles
d'emplois propres et durables, qui restent compatibles avec l'habitabilité de la
région.
AWACSS asbl/vzw.(Wezembeek-Oppem)
BRUXELLES AIR LIBRE BRUSSEL asbl/vzw
UBCNA-BUTV asbl/vzw
WAKE UP KRAAINEM
info pour la presse : 02 514 13 95
Cela ne faisait-il pas partie de la tâche confiée, il y a plus de 6
mois, à Steve Dubois, médiateur fédéral ?
(2) Les personne survolées refusent d'être « isolées ». Seule
l'expropriation, à charge des compagnies, fournira une solution durable. Elle
est cependant impayable tant que la dispersion des vols au-dessus des zones
densément peuplées sera d'application (affirmation des syndicats et de DHL).