WE ZIJN VAN ENE CONCENTRATIE NAAR ANDERE GEGAAN. BIAC MOEST SCHULDEN HERSCHIKKEN EN ZAL QUA HINDER OM ‘T EVEN WAT AANVAARDEN.
1000 DB, “INTERVIEW” VAN 29.5.04
“Interview” de Didier GOSUIN, Ministre de l’Environnement de la Région Bruxelloise
(Texte relu et approuvé par Didier Gosuin)
Le Ministre Gosuin joue carte sur table et dénonce les faux semblants. Il confirme que la dimension communautaire est devenue prépondérante dans ce dossier. Mais il critique aussi avec fermeté le rôle joué par la BIAC et le PS en affirmant qu’il ne pliera pas face aux instances du MR qui pourraient vouloir lui imposer des décisions qui seraient néfastes aux bruxellois et aux habitants de la périphérie. Pour cette personnalité prépondérante du FDF, il ne peut être question de laisser DHL se développer à Zaventem. Il est également exclu de ne pas tenir compte des densités de population dans la répartition des vols. Il compte sur un cadastre de bruit honnête pour démontrer que c’est la seule issue raisonnable à ce dossier. Non sans craindre de voir la mauvaise foi l’emporter.
Q. Comment expliquez-vous le refus de vos partenaires flamands et PS au gouvernement bruxellois de voter contre le développement de DHL à Bruxelles ?
A. Ils croient possible le développement des activités de DHL à Bruxelles-National et donc il y a un double discours entre les promesses électorales et ce qui se passera après le 13 juin. Je pense qu’ils ne sont pas conscients de ce qui se passe sur le terrain. Ils se font manipuler par des données théoriques (du cadastre produit par Bert Anciaux), parce que les chiffres concernent des moyennes de bruit et pas des pics de bruit ni des fréquences de bruit. Un avion même un peu moins bruyant reste un avion terriblement dérangeant et va empêcher le sommeil la nuit. Ils sont convaincus que l’on peut augmenter le nombre de vols et améliorer la flotte et rester dans un niveau de gène tolérable. Mais ils n’ont pas compris que l’on a déjà dépassé le seuil du tolérable. La notion de pic et de fréquences est évidemment totalement rejetée par la BIAC et dans le plan Anciaux. Or on n’est jamais réveillé par une moyenne mais par un pic et par la fréquence des passages. Il s’agit d’une manipulation faite par des acousticiens. Entre leurs modèles théoriques et la réalité du terrain, il y a un abîme de différence.
Q. Si DHL s’en va, combien de temps les vols de nuit continueront à survoler Bruxelles et la périphérie
A. Concrètement, il y a deux solutions. Soit le politique est raisonnable et renonce à l’extension de DHL. Je ne suis pas optimiste à cet égard. Soit au-delà du politique, il y a la voie juridique. Elle sera plus longue mais rendra impossible au nom du droit à la santé une exploitation nocturne d’un aéroport qui se trouve quasi dans la ville. C’est un combat de plusieurs années qui donnera peut–être des effets dans quatre ou cinq ans. DHL est de toute façon là jusqu’en 2007
Q. Quelles sont les vraies raisons de la mise en place du plan de dispersion?
A. D’abord, on utilise erronément le mot dispersion. On est passé d’une concentration à une autre. Quand on est réveillé par des atterrissages et des décollages on ne peut plus parler de dispersion, c’est de la concentration. La situation en 1999-2000 était améliorable mais elle n’était pas dramatique. En 2001, Madame Durant a opté pour la voix de la concentration sur le noordrand qui a été perçue par ses habitants comme une agression communautaire. La